L’engraissement de veaux comme activité principale

Hans Bielmann travaille depuis plus de 20 ans chez UFA. Il a énormément d’expérience et un grand savoir-faire, aussi bien dans l’alimentation et l’élevage des veaux que dans la technique des automates. Sa formation en poche, ce maître agriculteur diplômé a travaillé dans différentes exploitations sans malheureusement avoir pu réaliser son rêve de posséder un jour sa propre ferme. Hans Bielmann décrit son métier de conseiller de vente UFA comme très varié. « Je ne dois pas uniquement vendre, mais aussi trouver des solutions avec les agriculteurs et les agricultrices, les conseiller et comprendre la technique des automates à buvée. »

Durant son temps libre, Hans s’engage dans l’élevage de franches-montagnes et possède trois juments pour l’élevage, l’équitation et le sport d’attelage. Ses activités au sein du comité de la Fédération suisse du franches-montagnes et en tant que gérant du syndicat d’élevage chevalin du district de la Singine lui ont en outre permis de tisser un solide réseau au sein de la branche. Le conseiller UFA est également l’heureux grand-père de deux petits-enfants.

C’est dans le cadre de notre article « En route avec… » qu’Hans nous a présenté l’exploitation de Jürg Hodel à Bösingen (FR), que ce dernier gère avec Peter Horst dans le cadre d’une communauté d’élevage. Tandis que Peter Horst est principalement en charge des grandes cultures, des porcs d’engraissement et des bovins, Jürg Hodel s’occupe du bétail laitier, de l’élevage et de l’engraissement des veaux.

Jürg Hodel a été contraint de reconstruire l’étable en 2017 à la suite d’un incendie au cours de l’année précédente. A l’époque, il a notamment fait construire une nouvelle étable d’engraissement pour les veaux, conformément aux exigences de CNf. Comme ce label n’existe plus, il vend aujourd’hui ses veaux sous celui d’AQ. Les veaux continuent de profiter d’une étable spacieuse avec parcours extérieur. Les arrivées et les départs se font selon le système « tout dedans, tout dehors », grâce auquel l’étable peut être nettoyée et désinfectée après chaque cycle d’engraissement. Pour Jürg Hodel, une bonne hygiène est primordiale. Pour améliorer encore le bon climat de stabulation qui règne d’ores et déjà, il utilise en été un ventilateur de grande capacité. En hiver, il peut prolonger la paroi latérale avec des planches de bois. « Il est important de ne jamais percevoir l’odeur d’ammoniac, car un air ambiant de mauvaise qualité a un impact direct sur la santé des veaux », explique l’agriculteur.

Jürg met 45 veaux à l’étable trois fois par an. Les veaux maigres proviennent d’Anicom et arrivent sur l’exploitation à un ou deux jours d’intervalle. Le chef d’exploitation souligne l’importance d’une installation rapide à l’étable. Hans Bielmann est également présent lors de cette étape. Les deux hommes se chargent eux-mêmes de l’examen des veaux à l’installation. A cette occasion, la température corporelle de chaque animal est prise, un contrôle ombilical est effectué et une injection de sélénium administrée.

Si les veaux présentent une température corporelle élevée, Jürg fait appel au vétérinaire de troupeau qui prescrira, selon la situation, un traitement et une médication adaptés aux veaux malades.

Environ dix jours après leur installation, les veaux sont tondus au niveau du dos. Une étape importante selon lui, car les animaux sont parfois sous la pluie. Si le pelage dorsal est trop long ou trop dense, les veaux sèchent beaucoup plus lentement, ce qui augmente le risque de pneumonie. Juste après la tonte, les veaux sont traités contre les ectoparasites (les poux notamment).

L’alimentation optimale des veaux de l’exploitation Hodel est du ressort de Hans Bielmann. Jürg et lui collaborent avec succès depuis 18 ans déjà et la confiance mutuelle est grande. Hans se rend régulièrement dans l’exploitation pour contrôler et recalibrer le distributeur automatique Förster et adapter les buvées aux veaux. La poudre de lait UFA 200, qui peut être utilisée avec ou sans lait entier, est distribuée. Jürg apprécie beaucoup cette flexibilité. Il peut ainsi vendre la majeure partie du lait produit par ses vaches, ce qui s’avère plutôt judicieux au vu des tarifs laitiers actuels. Hans et Jürg tablent sur une ingestion d’environ 15 litres par animal et par jour. La consommation moyenne aide à évaluer la santé des veaux. Si elle baisse, il est évident que quelque chose ne tourne pas rond. Pour maintenir les veaux en bonne santé après la mise à l’étable, on leur distribue les produits UFA-Pâte de fer et UFA-Startvital. UFA-Activeal est ensuite ajouté en complément du lait dans le processus d’engraissement ultérieur. En plus des buvées, les veaux reçoivent du foin et de l’eau ainsi que de la tourbe.

« La situation dans l’engraissement des veaux n’est pas des plus simples en ce moment », souligne Jürg. Et ce, bien qu’il compte à la fois l’engraissement de veaux et la production laitière parmi ses activités. La demande de lait est actuellement très élevée, ce qui a également des répercussions sur le prix de la poudre de lait. Certains clients ont abandonné l’engraissement de veaux en raison des prix élevés de la poudre de lait, s’inquiète Hans. C’est la raison pour laquelle le marché compte actuellement un nombre important de veaux.

Selon Jürg, l’engraissement de veaux n’est rentable que dans un cadre professionnel. Jürg et Hans conviennent qu’il est important de poursuivre l’engraissement de veaux à l’avenir. Tant les abattoirs que les consommateurs·trices exigent des veaux de haute qualité. Pour atteindre cet objectif, il faut offrir ce qu’il y a de mieux aux animaux et leur prodiguer des soins optimaux, ce qui implique aussi de prendre le temps de les observer. « Ce n’est qu’en surveillant les veaux afin de déceler une éventuelle baisse de la consommation de lait que l’on peut réagir de manière adéquate et aboutir à un engraissement couronné de succès », souligne Jürg Hodel.