La pesée, un élément capital

Marcel Widmer travaille depuis un peu plus d’un an comme spécialiste des porcs au sein du Service technique UFA à Oberbüren. Il a grandi sur une exploitation au Toggenburg hébergeant du bétail laitier et des veaux d’engraissement, avant de suivre un apprentissage d’agriculteur et de travailler dans l’élevage porcin. Ensuite, il a suivi une formation continue d’agrotechnicien au Strickhof (ZH) et fini de faire ses armes dans une fiduciaire. Marcel apprécie son quotidien professionnel diversifié. Il aime beaucoup le contact avec la clientèle et la collaboration avec d’autres collaborateurs·trices UFA et LANDI.

Marcel nous présente l’exploitation de Pius Giger à Schänis, dans le canton de Saint-Gall. Pius Giger dispose de 116 places d’engraissement porcin, et sa production est labellisée IP-SUISSE. Il élève également 30 vaches laitières affouragées sans ensilage.

Depuis 1996, Pius héberge des porcs d’engraissement dans son étable précédemment destinée au bétail laitier. Les investissements nécessaires étaient minimes et il a par exemple acheté d’occasion les automates d’alimentation. Le bâtiment est relativement aéré et les fenêtres s’ouvrent. Il n’a ainsi pas dû investir dans un système de ventilation. Les porcs sont détenus en groupe avec un accès extérieur. Pour la production labellisée, l’épandage de paille est très important. Chaque matin, la porcherie est nettoyée et recouverte de paille fraîche ; près de deux petites balles de paille sont utilisées chaque jour à cet effet. Chaque matin, les porcs sont sortis pour que ces travaux puissent être effectués dans la porcherie. Pius Giger en profite pour observer ses animaux de plus près : « Si un animal ne se lève pas, cela peut être le signe qu’il est malade ou que quelque chose ne va pas. » En comptant le temps dédié au nourrissage, le temps de travail quotidien est d’environ une heure.

Pour Pius Giger, il est important que les processus de travail soient bien réglés. Dans une caisse, il a par exemple toujours des thermomètres et des crayons marqueurs sous la main. Les animaux traités sont marqués d’une couleur. Une marque signifie un traitement, deux marques signifient deux traitements. Tout est noté dans un agenda. Ayant toujours un apprenti, Pius Giger attache beaucoup d’importance à ce que ces processus soient bien réglés.

« Ce que l’on fait, il faut le faire bien, avant de penser à se développer 
davantage. »

– Pius Giger 

En principe, il n’y a pas de traitements groupés au sein de l’exploitation Giger. Si besoin, l’agriculteur traite chaque animal individuellement. Pius Giger essaie également différentes méthodes d’alimentation pour maintenir ses porcs en bonne santé. Il administre à cet effet l’aliment spécial UFA 315 - 6 pendant les deux premières semaines qui suivent l’installation. Pius Giger est convaincu qu’il vaut la peine de soutenir les gorets avec un aliment spécial durant cette phase stressante.

Après deux semaines, il passe au produit UFA 421 - 4 pour le pré-engraissement. A partir d’environ 55 kg, les porcs reçoivent l’aliment d’engraissement UFA 430 - 4.

Les gorets sont livrés par Anicom et installés tous ensemble. A la fin de l’engraissement, la pesée constitue un outil important pour Pius Giger : « Chez nous, chaque porc est pesé avant d’être abattu. » Les porcs sont pesés pour la première fois lorsqu’ils pèsent environ 100 kg. L’agriculteur communique ensuite à Anicom le moment et le nombre de porcs qui seront prêts à être abattus. L’étable se vide en trois à cinq vagues. Il faut compter au total cinq à six heures pour effectuer les pesées. « Je suis convaincu que cela constitue un facteur de succès très important malgré toutes ces heures de travail », explique Pius.

La surface agricole utile est entièrement utilisée pour la production fourragère. Les grandes cultures n’ont pas de sens aux yeux de l’agriculteur, en raison notamment des sols lourds et du taux élevé de précipitations (1800 mm / an) dans la région.

Pius Giger utilise peu de machines sur son exploitation. La mécanisation fait que ses terres doivent être regroupées et proches du domaine. Cela signifie également que l’achat de terres plus éloignées n’est pas envisageable. Pius Giger gère ses branches d’exploitation avec beaucoup de professionnalisme. Voici sa devise : « Ce que l’on fait, il faut le faire bien, avant de penser à se développer davantage. »