Optimiser les coûts du fourrage de base

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Dans la production laitière, les coûts du fourrage de base représentent une part importante des dépenses totales. L’objectif doit être de limiter ces frais autant que possible sans devoir transiger sur la qualité.

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Silagewalzen

Les coûts des machines ont une grande influence sur les coûts totaux de la production du fourrage de base. Photo : Mammut

Sachant valoriser les atouts de la Suisse en tant que pays à vocation herbagère, les exploitations laitières suisses excellent dans l’art de générer des rendements laitiers élevés à partir du fourrage de base. La moyenne de troupeau des exploitations laitières suisses se situe à 7100 kg, pour un apport de concentrés de 101 g / kg de lait ECM (lait corrigé par rapport à sa teneur en énergie). Les données UFA-Herd-Support de 560 exploitations datant de 2022 montrent ceci : s’agissant du lait produit uniquement à partir du fourrage de base, ces dernières en ont trait en moyenne 6870 kg. En complément du fourrage de base, elles ont distribué des concentrés à hauteur de 124 g / kg de lait ECM en moyenne. Ainsi, elles ont atteint en moyenne 9730 kg de lait par lactation. En comparaison internationale, les exploitations suisses se situent donc dans le peloton de tête : en Allemagne et en Grande-Bretagne, les vaches produisent en moyenne 8500 kg de lait, mais avec des quantités d’aliments concentrés nettement plus élevées, soit respectivement 191 et 237 g / kg de lait ECM.

Coûts et qualité optimisés

Dans les exploitations laitières suisses, le fourrage de base compte pour environ 35 à 40 % des frais totaux. Ceux-ci se composent des coûts pour les machines, la main-d’œuvre, l’entreposage du fourrage et du lisier, les installations techniques de l’exploitation, ainsi que d’autres coûts directs, comme les semences, les engrais ou les produits phytosanitaires (cf. graphique). Pour produire le fourrage de base, deux conditions en particulier doivent être respectées :

1. S’agissant d’un élément essentiel pour assurer une ration équilibrée et adaptée aux besoins des animaux, le fourrage de base doit être de la meilleure qualité possible (valeur fourragère élevée = rapport optimal entre les nutriments, qualité microbiologique irréprochable, bonne aptitude à l’affouragement). C’est la condition cruciale pour garantir tant la santé des animaux que leurs performances.

2. La production fourragère doit être adaptée au site et tenir compte des caractéristiques ainsi que des conditions climatiques propres à l’exploitation. Avec les changements climatiques, les conditions météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes (périodes de sécheresse prolongées ou grandes quantités de précipitations en peu de temps). Le système de production doit être conçu de manière à sélectionner des variétés résistantes à la chaleur et à permettre une récolte rapide.

Les coûts varient d’une exploitation à l’autre en fonction du type d’utilisation du fourrage de base : pâturage ou affouragement en vert, foin ou ensilage (cf. tableau).

Pour améliorer la valorisation et l’efficience nutritionnelle des fourrages grossiers de la ferme, il est recommandé d’utiliser en complément un fourrage de production équilibré ou à forte teneur en protéines. Les coûts oscillent entre 8 et 11 ct. / MJ ENL et de 3 à 5 ct. / % PB.

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Gegenüberstellung Kosten & Zusammensetzung Grundfutterkosten FR

Optimiser les coûts

Tous les frais et les revenus générés par la production fourragère dans les différents systèmes de production devraient être saisis avec précision pour établir un calcul des coûts complets. Un contrôle correct permet d’identifier les points forts et les points faibles dans la production d’aliments fourragers et d’en déduire les possibilités d’optimisation.

Il s’agit de contenir au mieux les coûts du fourrage de base tout en maintenant sa qualité. Pour optimiser les dépenses, il est préférable de commencer par les machines (coûts variables, coûts fixes ou sous-traitance), domaine qui présente le plus grand levier pour améliorer l’efficacité. L’optimisation du parc de machines de l’exploitation ou des machines sous-traitées a une influence directe sur le calcul des coûts.

Les autres leviers importants sont par exemple le temps investi, les engrais ou les produits phytosanitaires.

En mettant en œuvre les mesures d’économie et d’optimisation, il faut cependant toujours garder à l’esprit l’objectif premier : le fourrage de base doit être de très bonne qualité, pour que les vaches le consomment volontiers et couvrent une grande partie de leurs besoins nutritionnels. 

05.07.2023
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