Rétrospective de la journée bio UFA

Rolf Steffen, responsable des ventes bio d'UFA SA, a accompagné les quelque 120 visiteurs tout au long de la journée. Les participants ont été accueillis par Paul Steiner, président de la Direction d’UFA SA, qui leur a présenté l'histoire de l'usine de Hofmatt ainsi que les derniers développements du marché bio. 

Heinz Mollet, responsable de la division LANDI de fenaco société coopérative, a informé sur les défis croissants de l’approvisionnement en matières premières, qui s’avèrent de plus en plus difficiles à relever, tant au niveau national qu'international. La fluctuation accrue des rendements due au changement climatique et à une pratique limitée en matière de gestion des cultures a un impact significatif sur l'approvisionnement. L’augmentation des coûts et la disponibilité limitée des matières premières pour l'alimentation animale compliquent par ailleurs la situation sur le marché. L'agriculture a donc besoin de directives applicables et pragmatiques en matière d'affouragement. Heinz Mollet a conclu son intervention en abordant l’importance des cycles des éléments nutritifs dans l'agriculture biologique, soulignant que ceux-ci ne peuvent être bouclés qu’avec le soutien de la garde d’animaux.

Autre intervenant, Urs Brändli, président de Bio Suisse, a fait le point sur les derniers développements du marché bio et les perspectives en matière de production animale. Bien que le marché bio soit en grande partie stable, les producteurs de poulet et les apiculteurs Bourgeon souhaitant se lancer dans ce secteur sont recherchés au vu de la forte demande. Sur le marché laitier également, certains acheteurs sont encore en quête de producteurs. Dans le secteur de la viande bovine bio, le bœuf bio Natura Beef est lui aussi soumis à une forte demande. La situation est similaire du côté de la production végétale, où la demande en céréales panifiables, herbes aromatiques et baies est forte. Concernant la production animale, Urs Brändli identifie également un important potentiel dans la fabrication de produits de haute qualité respectant les normes correspondantes en matière de bien-être animal et de méthodes de production adaptées au site. 

Un autre sujet important abordé lors de cette journée est la pertinence de la production animale dans le secteur bio. « L'exploitation biologique poursuit la stratégie consistant à travailler avec des cycles naturels et à les boucler autant que possible », explique Beat Gerber, vice-président de Bio Bern. Dans l’agriculture biologique, cela n’est possible que moyennant la production animale. La surface agricole utile de la Suisse se compose en grande partie de prairies et de surfaces non cultivables. Selon Beat Gerber, une gestion rentable des exploitations en Suisse n'est donc généralement possible qu'avec des animaux transformant l'herbe en un produit pouvant servir de nourriture à l'homme. La garde d'animaux fournit par ailleurs de précieux engrais de ferme qui contribuent à préserver la fertilité et la capacité de rendement de nos sols. « Nous sommes donc tributaires de la production animale pour boucler les cycles naturels dans les exploitations bio », explique B. Gerber. 

Jacques Emmenegger, responsable du service scientifique d’UFA SA, a présenté aux visiteurs le mode de fonctionnement de l'usine bio de Hofmatt. Les participants ont ensuite pu visiter la chaîne de production d'aliments composés de l'usine. Ils ont ainsi pu découvrir de très près les différentes étapes de production par lesquelles passent les différents composants bruts avant d'être transformés en aliments composés. Le repas de midi pris en commun a été l'occasion de parler métier et a permis d’intenses discussions entre les différents acteurs.

À la fin de la journée, tous les intervenants étaient d'accord sur un point : l'agriculture biologique a besoin de la production animale pour permettre les flux de marchandises et boucler les cycles.